Réflexion - Une vie cachée : Le prix de la liberté
Qui de nous serait capable de sacrifier sa liberté pour ce qu'il pense ?
« Les paroles instruisent, les exemples exaltent »
Une liberté si chère à nos yeux, si chère à notre qualité d'Homme.
Nous suivons à travers le film de Terrence Malik « une vie cachée » la vie de Franz Jägerstätter, un héros pour nos sociétés. Franz Jägerstätter a, pour ses convictions été condamné à la prison refusant foncièrement de servir aux côtés de l'armée allemande en 1938 lors de l'invasion de l'Autriche. La conséquence étant la prison puis l'exécution.
Franz en refusant de s'engager dans la Wehrmacht délivre son âme d'une situation périlleuse. Il savait au plus profond de son être quel combat méritait d'être mené. Lui qui, dispose du libre-arbitre comme chaque homme, a exercé sa liberté en prenant cette décision. Le sens de son existence est à son paroxysme lorsque certains de son entourage tentent de le dissuader mais en vain puisque son « non » est bien trop vigoureux. Sa grande clairvoyance, son amour pour le beau, le bien et le vrai fait de lui un homme atteignant le sommet de la Sainteté car « Dieu premier servi ».
« Je ne peux faire ce que je crois être mal » répète Franz. L'évêque dit à Franz qu'il n'avait pas le droit de juger si cette guerre était juste ou non mais Franz sentait que lui seul pouvait être tenu pour responsable de ses actions. Franz différencie le bien du mal et ainsi devient libre. Pour Socrate le malheur est causé par l'homme lui-même qui ne cherche pas à discerner le bien du mal.
La fausseté ne mène pas à la perfection. Nous faisons nous passer pour ce que l'on n'est pas ? Nos actions diffèrent-elles de nos pensées, de nos paroles, de nos écrits ?
Si Franz a noté ses pensées c'est pour permettre à ses enfants de comprendre sa décision. Sa connaissance et sa foi ne sont pas un fardeau pour lui mais une grâce. La conscience n'est pas quelque chose d'arbitraire, ce n'est pas un intérêt personnel.
Pour Franz la conscience est un lieu de rencontre avec Dieu qui exige l'obéissance, un lieu où chacun suit la trace de Dieu. « Il n'y aura pas de résurrection heureuse si nous ne sommes pas prêts à souffrir pour le Christ et pour notre foi ». Ce martyr du nazisme a par son acte fait reculer le mal.